Thursday, May 31, 2007

Comité de soutien pour recherche de la vérité sur la disparition de Jean-Pascal Couraud

A tous nos amis et sympathisants du comité de soutien,

Papeete, le 30 mai 2007

Le lien entre la Polynésie française et le compte bancaire de Jacques Chirac au Japon serait confirmée

Nous vous avons envoyé il y a 6 semaines le compte rendu d’un entretien que nous avions eu en février 2007 avec l’avocat qui avait travaillé avec JPK les deux dernières années précédant sa disparition.

Celui-ci nous avait révélé l’existence possible d’un mobile précis de l’assassinat, qui serait selon lui lié au fait que JPK, en 1997, connaissait l’existence de traces comptables attestant de virements financiers provenant d’une entreprise de Polynésie française (considérée comme proche de G. Flosse) vers un compte bancaire qu’aurait possédé Jacques Chirac au Japon.

Cet avocat avait par ailleurs donné des éléments qui suggéraient l’implication des services secrets français (DGSE) dans l’assassinat commis sur la personne de Jean-Pascal Couraud, l’enquête ayant par ailleurs déjà établi la réalité de la filature et de la surveillance dont Jean-Pascal était l’objet au moment de sa disparition. La présence d’un ex-agent de la DGSE à la tête de la cellule d’espionnage existant au sein du GIP rendait tout à fait possible son utilisation dans le cadre d’opérations voulues, souhaitées, ou suggérées, à un niveau ou à un autre, par des intervenants au sein des services secrets.

Le 16 mai 2007, nous avons officiellement demandé que cet avocat soit entendu par le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête en cours, transmettant le compte-rendu des propos qu’il nous avait tenus.

Le 23 mai 2007, un article du Canard enchaîné ci-joint relate le contenu de dossiers retrouvés chez le général Rondot dans le cadre de l’affaire Clearstream établis à partir d’informations émanant du milieu des services secrets proches de la DGSE. Ce même journal mentionne les certitudes des juges sur l’existence du compte bancaire japonais de Jacques Chirac. Parmi les notes retrouvées dans ces dossiers, certaines mentionnent le nom de Gaston Flosse dans le fonctionnement de ce compte.

L’article du journal Libération du 28 mai 2007 ci-joint donne d’autres précisions et mentionne l’affaire du Tahara’a, à propos de laquelle nous confirmons que Jean-Pascal Couraud avait bien été, en mars 1998, trois mois après sa disparition, le premier à déposer plainte dans ce dossier, par le biais de son avocat agissant sur la base d’un mandat explicite qui lui avait été donné à cet effet lorsque Jean-Pascal était encore en vie.

Tout ceci viendrait donc confirmer que certaines des informations issues du travail d’investigation qu’effectuait Jean-Pascal Couraud en 1996 et 1997 pourraient être le mobile de son assassinat.

L’enquête se poursuit : trois ex-GIP en garde à vue pendant 36 heures

Par ailleurs, l’enquête se poursuit, comme en témoigne la garde à vue de trente-six heures des ex-agents du GIP relatée dans l’article du journal Les Nouvelles ci-joint.

A ce stade de l’enquête, il n’est guère possible d’en commenter son déroulement, puisque d’une part, des auditions et investigations doivent encore être effectuées, et puisque d’autre part, toutes les pièces du dossier d’instruction ne nous ont pas encore été communiquées.

Pour le moment, et vues les dernières informations recueillies concernant l’existence très probable d’un véritable mobile, il est difficile de prévoir à quel moment le juge s’estimera suffisamment informé pour lui permettre de proposer la clôture de l’enquête.